Actualité du marché – Notre sentiment

Tout semble prétexte aujourd’hui à tirer les marchés vers le bas. Quand il ne s’agit pas du ralentissement chinois, c’est alors la chute du pétrole qui inquiète, et quand le pétrole cesse de baisser, alors on se rabat sur la santé de l’économie américaine pour s’alarmer.

Or, si l’on reprend point par point les motifs de craintes, qu’en est-il réellement ?

  • Concernant la Chine, certes elle connait un ralentissement dû au passage d’une économie exportatrice vers une économie basée sur la consommation intérieure, transition qui ne se fait pas sans douleurs, mais avec une croissance de l’ordre de 6%, peut-on réellement s’inquiéter d’un ralentissement somme toute normal et digéré ?
  • Sur le pétrole, la chute des cours semble s’être arrêtée, l’Arabie saoudite ayant elle-même fixé un seuil de 26 dollars le baril, seuil qui une fois atteint a permis un rebond de plus de 10% pour voir le baril repasser au-dessus des 30 dollars.
  • Quant aux Etats-Unis, dont on vantait la croissance, le niveau de chômage proche du plein emploi, la reprise de l’immobilier, autant d’éléments qui ont amené la FED à remonter ses taux en décembre, et bien ces mêmes Etats-Unis seraient aujourd’hui devenus une source d’inquiétude…tout cela à cause d’un simple tassement sur un indicateur de l’activité des services, preuve indiscutable d’une récession annoncée…

Alors face à tous ces remous qui agitent la planète finance, force est de constater que de notre point de vue, rien n’a vraiment changé en trois mois, et que l’irrationnel l’emporte très largement.

Nous estimons que nous sommes entrés dans une phase de nettoyage, de crise panique, qui devrait désormais s’arrêter très prochainement. Car au final, notamment en Europe, zone à privilégier actuellement, les entreprises se portent plutôt bien, les résultats devraient être en progression, profitant notamment de la baisse de l’euro à l’exportation et de la baisse du prix des matières premières.

Il n’est peut-être pas inutile dans ces périodes tourmentées de rappeler les vieux adages, sortis du bon sens populaire : « acheter au son du canon, et vendre au son du violon »…à chacun de choisir son camp.

 

Guy Roos

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