Une hausse des taux immobiliers en trompe l’œil

Si le mois de juin 2015 a vu les taux des crédits immobiliers progresser en moyenne de 0.15 % sur les durées longues, le mois de septembre a mis en exergue le retour en force de la politique de segmentation de la clientèle.

La bataille des renégociations entre banque semble avoir pris fin naturellement avec le début des hausses de taux.

Les établissements financiers ont aujourd’hui besoin de reconstituer leurs marges de crédits et de concentrer leurs efforts sur la clientèle nouvellement acquise.

Ainsi, sans modifier les taux sur les durées stratégiques (12 ,15 et 20 ans) les banques les ont rendus plus difficilement accessibles en exigeant des niveaux de revenus ou d’apport supérieur.

De plus, la nature des biens financés est venue augmenter ce différentiel où dans certains établissements il peut y avoir jusqu’à 0.70 point d’écart entre un couple faisant l’acquisition de sa résidence principale sur une durée de 15 ans avec un apport de 10 % et le même couple effectuant une opération d’acquisition de résidence secondaire ou un investissement locatif.

L’écart sera de même plus marqué entre deux couples n’ayant pas le même niveau de revenus ou n’exerçant pas le même métier. Nous constatons par exemple une appétence retrouvée pour les professions libérales soumises à un ordre.

Si ces pratiques ont toujours été présentes et plus ou moins connues des acquéreurs, une place était toujours laissée à la négociation. Dans les faits, de tels écarts ne se retrouvaient pas forcément.

Aujourd’hui, il y a une volonté clairement affichée et assumée de répondre à un objectif de rentabilité au détriment de la captation de nouveaux clients et les demandes de financement jugées non stratégiques sont souvent reléguées en dernière place de la liste d’attente.

Nous restons vigilants sur ces nouvelles fourches caudines dans la présentation de nos dossiers de financements en nous appuyant sur nos 20 années d’expériences dans le domaine du courtage du crédit immobilier.

ICF

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